Menu
Libération

La sortie de l'ourse fait crier au loup

Article réservé aux abonnés
publié le 27 avril 2006 à 21h03

Arbas envoyé spécial

De l'armée de fourgons et camionnettes de gendarmes ayant assiégé Arbas, mardi soir, pour tenter de sécuriser le lâcher de l'ourse slovène Palouma, il ne reste que la trace d'huile d'un moteur mal révisé. «Entretenir le matériel de l'Etat, rumine ce passant, même ça, ils ne savent pas faire.» Les forces de l'ordre n'ont effectivement rien pu faire contre l'équipée de montagnards qui a tenté d'empêcher l'opération. Le maire d'Arbas, François Archangeli, tâche de masquer sa déception en expliquant qu'il est «heureux de savoir que l'ourse est maintenant dans la montagne». Même si l'animal a finalement été lâché à la sauvette à Burgalays, une commune voisine.

Indemnisation. Fâchée toute rouge de ce qu'un habitant pro-ours d'Arbas qualifie lui-même de «fiasco», la ministre de l'Environnement, Nelly Olin, s'en est prise à ces «ânes» et ces «imbéciles» qui «ne veulent pas comprendre l'intérêt de cette réintroduction». Hoquet de Philippe Lacube qui mène en Ariège la résistance à l'ours : «Il y avait la racaille des banlieues et voilà maintenant l'imbécile des montagnes.» Parmi ces «imbéciles», poursuit-il, «Nelly Olin doit certainement compter les élus pyrénéens des comités de massif et les 70 communes de la montagne ariégeoise qui se sont prononcées contre l'accueil de l'ours». Il y a aussi des «ânes» à Arbas, ceux qui ont informé les anti-ours des mouvements de la police. «Nous avons réussi à passer, explique Philippe Lacube, parce que la montagne, c'est notre m