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Libération

La pluie recharge les nappes, mais la qualité est en baisse

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publié le 19 mai 2006 à 21h17

Pour la quantité, cela devrait aller, pour la qualité, il y a du mouron à se faire. Double message émis hier par le BRGM, le Bureau des recherches géologiques et minières, à l'orée d'un été où le risque de sécheresse, très fort il y a quatre mois, a très sérieusement décru avec les pluies abondantes du printemps.

«Rien d'alarmant pour l'été 2006», rassure Thierry Pointet, du BRGM. Le pronostic eût été tout autre en décembre 2005. A l'époque, la France sortait de trois années de pluies déficitaires, aggravées par la sécheresse estivale de 2005. De nombreuses nappes souterraines affichaient non seulement des niveaux bas, mais une tendance à la baisse accrue par un automne plutôt sec. Un changement de tendance radical par rapport à 2003, où les niveaux étaient alors très hauts, «signe clair que ces variations sont déterminées par la météorologie à court terme et non par les tendances climatiques de long terme», précise l'ingénieur.

Restrictions. Après un été 2005 difficile, marqué par de nombreuses restrictions d'usage et des décisions agricoles majeures (remplacement de cultures gourmandes en eau comme le maïs par d'autres plus sobres), plusieurs régions pouvaient craindre un été 2006 pire encore. Mais «les pluies abondantes en février et mars ont bien rechargé des zones critiques : Poitou-Charentes, Lorraine, Alsace».

Coup de bol, les nappes les moins profondes et les plus réactives à la pluie, comme à son absence, ont le plus bénéficié de cette abondance, dans le Massif central