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Libération

Coup de sang contre veine de charbon

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publié le 25 mai 2006 à 21h20

Bertholène (Aveyron) envoyée spéciale

Au sommet de la colline, des champs de pissenlits à perte de vue, des vaches et des résineux. Sous les bouses et les fleurs, des veines de charbon qui échauffent les habitants de Bertholène, commune tranquille de l'Aveyron. Ici, un projet de réouverture de mine de charbon fait la quasi-unanimité contre lui.

Tout se déclenche en novembre 2003, lorsque le Journal officiel publie un arrêté de Nicole Fontaine, alors ministre déléguée à l'Industrie : la concession des mines de houille, situées sur six communes proches de Decazeville, est cédée à la société écossaise Aardvack TCF Limited et à la Société des ressources minières du Massif central (SRMMC), sa filiale 100 % française. Soit 800 hectares de concession situés au coeur de la forêt. La population se mobilise immédiatement contre ces Ecossais qui ont la permission d'exploiter une concession minière abandonnée depuis cinquante ans. Aujourd'hui, le projet est en stand-by mais l'entreprise est déterminée à aller jusqu'au bout.

«Mes vaches». Ici, baryte, uranium, charbon ont été extraits des collines pendant des décennies. «La mine de houille a fermé en 1957», selon le maire, Gilbert Passaga (sans étiquette). A l'époque, c'était une mine souterraine située à 150 mètres de profondeur. «Les derniers exploitants ont surtout laissé le souvenir de créances impayées et de friches jamais réaménagées», déplore-t-il. Aujourd'hui, la SRMMC privilégie une exploitation à ciel ouvert. Il faudra retirer les