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Libération

Dix-sept mois après le tsunami, l'Indonésie à nouveau frappée

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publié le 29 mai 2006 à 21h23

Bangkok de notre correspondant

D'Europe, d'Asie, des Etats-Unis ou des Emirats arabes unis, les offres d'assistance humanitaire affluaient hier vers l'Indonésie, après qu'un tremblement de terre de 6,2 sur l'échelle de Richter a partiellement détruit, samedi matin, la région de la grande ville de Yogyakarta, au centre de l'île de Java, où vivent 3,5 millions de personnes. Selon le dernier bilan officiel, le séisme aurait fait 4 611 morts. De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge parlait hier de 20 000 blessés et de 200 000 personnes déplacées. Les autorités ont lancé hier après-midi un appel à l'aide internationale et décrété l'état d'urgence pour trois mois. Ce séisme vient allonger la série noire des catastrophes naturelles que connaît l'Indonésie : alors que le tsunami de décembre 2004 avait fait 168 000 morts dans l'archipel, des milliers de personnes ont été déplacées ces dernières semaines, fuyant le réveil du volcan Merapi, situé à 35 kilomètres de Yogyakarta (lire ci-dessous).

470 répliques. Sur place, la confusion et le dénuement régnaient hier soir, 36 heures après le séisme, dont les 470 répliques ont été perçues par les habitants comme un cauchemar. Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, qui s'est rendu dans la ville de Bantul, au sud de Yogyakarta, la zone la plus touchée, a demandé au commandant des forces armées d'envoyer 5 000 militaires sur place pour organiser les secours. «Pour l'instant, il n'y a aucune assistance. Dans les village