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Libération

En Indonésie, craintes de «confusion humanitaire»

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publié le 31 mai 2006 à 21h24

Bantul (Indonésie) envoyé spécial

L'hôpital de Bantul, au sud de Yogyakarta, dans la zone la plus dévastée par le tremblement de terre de samedi, s'est transformé en ruche. Des équipes internationales d'assistance humanitaire, arrivées ces deux derniers jours, sillonnent le hall du bâtiment fissuré où les lits manquent pour accueillir les centaines de blessés, certains allongés sur des nattes à même le sol. Des Singapouriens en impeccable tenue de secouriste, frappée de leur drapeau national, prennent des photos des ambulances qui arrivent sans cesse pour amener des blessés. «Le flux est continu ; 600 personnes avec des fractures sont en attente d'opération chirurgicale», explique Régis Garrigue, de Médecins du monde. Une équipe de médecins néerlandais fraîchement débarquée discute dans l'entrée. L'atmosphère est celle d'un camp de réfugiés : les familles bivouaquent en face de l'hôpital et les militaires entrent et sortent, portant des civières.

Partis politiques. Comme lors du tsunami, en décembre 2004, le principal casse-tête de cette vaste opération humanitaire reste la coordination entre les dizaines d'organisations étrangères et indonésiennes qui veulent mettre en oeuvre leur savoir-faire le plus rapidement possible. «Beaucoup de villageois indonésiens de cette région n'ont jamais vu un étranger de leur vie. Nous devons faire en sorte que nos efforts d'assistance ne deviennent pas un problème», relate Puji Pujiono, conseiller régional au bureau des Nations unies pour les