La mobilisation a fini par payer. Face au projet très controversé de mine d'or à ciel ouvert en Guyane, la ministre de l'Ecologie est sortie du mutisme. Le 23 mai, Nelly Olin a annoncé l'envoi sur place d'une inspection générale, dont les conclusions devraient être rendues au plus tard début septembre, sur ce dossier qu'elle qualifie de «sensible».
C'est surtout un projet qui a fait l'unanimité contre lui, des associations locales de protection de la nature (le collectif Quel orpaillage pour la Guyane, l'association Kwata...) aux ONG (Amis de la Terre, Mountain Wilderness, France Nature Environnement) en passant par les élus locaux, les partis politiques (Verts, Cap 21, Parti socialiste guyanais, Attac), le parc régional de Guyane, les réserves naturelles de France et l'UICN (Union internationale de conservation de la nature)... Car le gisement, que le groupe canadien Cambior veut exploiter, se situe sur la montagne de Kaw : un site réputé pour sa haute valeur écologique, en pleine forêt primaire, dans le parc naturel régional de Guyane, et à huit cents mètres d'une réserve naturelle exceptionnelle...
Pétition.
C'est en 2004 que Cambior a obtenu du gouvernement Raffarin une concession minière de 30 km2, à quarante-cinq kilomètres au sud de Cayenne. Mais, échaudés par la pollution et l'insécurité dues à la recherche d'or alluviale, les Guyanais refusent cette installation industrielle. La pétition adressée au ministère de l'Ecologie, qui a recueilli 15 000 signatures, souligne q