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Libération

Petit troupeau pro-ours dans les rues de Toulouse

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publié le 5 juin 2006 à 21h41

Toulouse de notre correspondant

«J'attendais ça depuis tellement longtemps...» L'ex-ministre UMP de l'Environnement Serge Lepeltier a pu embrasser l'ex-ministre Verte de l'Environnement Dominique Voynet. Les deux se sont retrouvés samedi, devant la préfecture de région à Toulouse, pour une manifestation qui a réuni, selon les estimations, de 500 à 1 000 partisans de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées. «Si la manifestation avait pu se dérouler comme prévu à Luchon, nous aurions été plus nombreux», lance au micro un organisateur dépité. Les pro-ours se sont en effet repliés sur la capitale régionale devant la promesse faite par les anti de perturber tout rassemblement à Luchon après le lâcher d'une quatrième bête, jeudi soir, au-dessus de la commune d'Arbas (Haute-Garonne).

Confrontation. «La montagne est aux éleveurs, avait ainsi averti le syndicaliste agricole Bernard Moules. Les écologistes n'ont qu'à rester chez eux en ville.» Il y a eu pourtant quelques éleveurs pour manifester à Toulouse. Sans leur troupeau. L'écrivain Pascal Dessaint est venu manifester avec son fils. Et cette Bavaroise «retraitée à Toulouse», avec la certitude que prime «le respect de la nature». La conviction de Frédérique, professeure de français, est que «la montagne est à tout le monde», et pas aux seuls bergers. Ce militant rouennais de l'Aves, association opposée à la chasse à l'ours en Roumanie et «pour la protection de l'ours à lunettes du Pérou», se dit «pas trop déçu» par le nombre d