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Libération
Interview

Questions à...Ariane Vennin, juriste, membre de l'Institut national de la consommation à l'occasion des journées organisées par l'Ademe sur la conception de produits verts et leur consommation, aujourd'hui et demain à Paris.

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publié le 7 juin 2006 à 21h42

Qu'est-ce que l'écoconception ?

Cela consiste à prendre en compte tous les stades de la vie d'un produit, de sa naissance à son tombeau. A chaque stade, son bilan écologique doit être positif, avec un faible impact environnemental (peu gourmand en matières premières, énergie, eau...). On privilégie ainsi une lessive efficace à l'eau froide car une grande partie de l'énergie consommée par une machine sert à chauffer l'eau.

Les produits verts ont-ils la cote ?

Un sondage récent montre que 40 % des jeunes consommateurs sont favorables aux produits écologiques et éthiques. En conséquence, les industriels s'orientent vers l'écoconception afin de répondre à une demande croissante en produits verts, recyclables... Certains ont anticipé la demande ; d'autres ont considéré que la vague des produits écolo allait passer. Or, c'est bien une tendance de fond. L'industrie cherche à transformer la mention bio qui relevait plus de l'escroquerie (telle que «protège la planète») en véritable réflexion. Ce n'est plus un gadget marketing à destination des «babas» et des «bobos». La gamme des produits s'élargit, même s'il n'y en a pas assez. On trouve désormais partout des rayonnages de produits alimentaires bio ou issus du commerce équitable, même dans les supermarchés discount.

Quels leviers pour doper l'écoconso ?

Avant tout, l'information peut changer les choses. Les labels aussi, comme l'étiquette énergie qui a forcé les industriels à faire un effort en terme de consommation d'énergie. On attend