Brest envoyé spécial
Eclairé de néons accrochés le long des coursives et débarrassé de palettes et autres matériaux encombrants, l'ex-Clemenceau est à nouveau visible, tel un monument historique couvert de rouille et de peinture écaillée, «une friche industrielle» souligne un officier de la marine. Depuis son arrivée à Brest il y a trois semaines, au terme d'un périple de 18 000 km qui l'a ramené de l'océan Indien à la pointe de la Bretagne, 1 000 mètres de parcours ont été «sécurisés», de la passerelle à la salle des machines, de l'arrière à l'avant, un itinéraire qui couvre environ 10 % du bâtiment. Revêtus de combinaisons et de casques de chantier, une trentaine de journalistes se sont ainsi livrés hier à une expédition inédite (quelques heures après un groupe d'élus locaux et de syndicalistes) organisée par la marine nationale dans les entrailles du porte-avions (lire ci-contre).
Tête de tigre. Une fois passés les contrôles et les rouleaux de fils barbelés, le premier espace, décoré au sol d'une magnifique tête de tigre aux couleurs un peu lavées, est d'un blanc éclatant : «Les locaux, où ont été repérées des conduites entourées d'amiante, ont été "encapsulés" à Toulon avant le départ de la coque pour l'Inde. Ils sont en fait recouverts d'un mélange de colle et de peinture pour fixer la poussière», explique le commandant en second de la base navale de Brest, Luc Desloges, qui fait office de guide. Des contrôles de l'empoussièrement en fibres d'amiante ont également été eff