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Libération

L'ours Balou ne fait plus «bip»

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publié le 10 juin 2006 à 21h46

Toulouse de notre correspondant

Allô, papa tango charlie, l'ours Balou ne répond plus ! Le quatrième des cinq plantigrades du plan de réintroduction est perdu depuis une semaine dans un «triangle des Bermudes» de bosquets et de champs de céréales entre le Massif pyrénéen et la banlieue toulousaine. Ni les avions, lancés de Saint-Girons, ni les patrouilles de gendarmerie au sol n'en ont, depuis sept jours, capté le signal.

«Incompétence». «Il devrait faire "bip" toutes les deux secondes, explique, à Saint-Gaudens, le responsable de l'équipe de suivi de l'ours, Pierre-Yves Quenette. Mais là, rien. On ne sait pas où il est.» L'affaire est technique, mais aussi politique. Et c'est l'Adet, l'association partenaire locale du ministère de l'Ecologie, qui a craché le morceau : «J'en avais assez d'entendre les antiours moquer l'incompétence de l'équipe de suivi, lâche son directeur, Alain Reynes. L'Etat n'a pas voulu communiquer sur le sujet mais moi je le dis : l'ours Balou n'est pas équipé du collier adéquat parce que ce collier a été volé par les antiours à Villeneuve-de-Rivière dans la nuit du 10 au 11 février !»

Ce collier est doté d'un système GPS particulier dont l'unique fabriquant est la société Lotek basée en Ontario, au Canada. Le délai de trois mois pour en obtenir un autre était trop long pour le lâcher de Balou prévu pour le mois de mai. C'est donc un ancien modèle de collier qu'on lui a attribué à son arrivée de Slovénie. Ce modèle émet bien un signal, mais un signal en V