Menu
Libération

La belle cote des renouvelables

Article réservé aux abonnés
Energie. Réchauffement climatique et coût du pétrole profitent à l’éolien, au solaire et au bois.
publié le 15 juin 2006 à 21h26

Les énergies renouvelables ont du vent dans les pales. Créé il y a quatre ans à Lyon, le Salon des énergies renouvelables se tient pour la première fois à Paris (1) et attend de très nombreux visiteurs. Signe que le secteur se porte bien.

Pour Didier Lenoir, président du Comité de liaison des énergies renouvelables, l'année 2005 «marque une prise de conscience généralisée de la problématique climatique et de son rapport avec l'énergie». Merci donc au réchauffement et à ses conséquences néfastes, de plus en plus associées à l'énergie dans l'opinion publique. Merci aussi au pétrole cher, qui a généré un regain d'intérêt pour les énergies non fossiles. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, le marché de l'éolien et des capteurs solaires a grimpé en un an de 90 %, celui des chaudières à bois de 127 % !

Les pouvoirs publics se sont également décidés à doper la filière en prenant des mesures fiscales incitatives, comme la création du crédit d'impôt qui a permis de doubler les ventes de chauffe-eau solaires en 2005. De même, la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (dite loi POPE), adoptée en juillet 2005, a fixé des objectifs ambitieux : augmenter d'ici à 2010 de 50 % la part de la chaleur renouvelable, améliorer la performance énergétique des bâtiments neufs d'au moins 15 %, baisser de 40 % la consommation énergétique des immeubles en 2020 et limiter le recours à la climatisation. L'adoption du plan Face Sud prévoit l'instal