Le séisme qui a secoué le 27 mai l'île indonésienne de Java a été «sous-évalué», se sont alarmées hier six importantes ONG (Oxfam, Care...) en lançant un nouvel appel aux dons. Alors que la catastrophe a fait près de 6 000 morts et plusieurs dizaines de milliers de blessés, les opérations d'aide sont «paralysées par le manque de fonds», assurent-elles. «Les donateurs ont vite répondu dans la phase initiale, mais maintenant nous avons besoin qu'ils réévaluent leur participation en accord avec des besoins urgents [abris, eau, installations sanitaires...]», affirme un responsable d'Oxfam.
Selon l'Agence indonésienne de coordination de l'aide pour les catastrophes (Bakornas), près de 157 000 habitations ont été détruites et 184 000 endommagées. «La population dort dehors dans des conditions insalubres, les maladies se propagent à une rapidité inquiétante dans certains villages», s'inquiète Care Indonesia. En se fondant sur une moyenne de cinq habitants par maison inhabitable, les ONG ont calculé que 1,5 million de personnes ont perdu leur logis, soit «le triple du nombre de sans-abris après le dernier tsunami dans la province d'Aceh».
Alarmée par ces ravages humains, l'ONU a lancé hier une campagne mondiale de prévention et d'éducation afin de sensibiliser les enfants à ce risque et améliorer la construction des écoles. «Au Pakistan, 16 000 enfants ont été tués parce qu'ils étaient à l'école au moment du séisme ! Un chiffre insupportable sachant que construire une école aux normes