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Libération

Thémis, le solaire se relève au sud

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publié le 19 juin 2006 à 21h29

Montpellier de notre correspondant

C'est une résurrection. Abandonnée après trois ans de fonctionnement, la centrale solaire Thémis de Targassonne (Pyrénées-Orientales) est restée dans un état semi-comateux pendant vingt ans (1). Seul un technicien venait parfois donner un petit coup d'huile et de chiffon aux 201 héliostats, ces immenses miroirs suivant la course du soleil dans le ciel, disposés à flanc de montagne autour d'une longue tour de béton, au sommet de laquelle l'énergie solaire était renvoyée et concentrée. Celle-ci chauffait des sels qui transportaient la chaleur dans une turbine à eau placée au pied de la tour. Considérant que l'électricité ainsi produite coûtait trop cher, EDF avait arrêté ce programme pourtant très novateur en 1986. Aujourd'hui, alors que de grandes interrogations pèsent sur l'avenir des énergies fossiles, deux projets viennent d'être lancés qui vont redonner vie à un site dont certains envisageaient la destruction totale, il y a quelques années.

Démarche audacieuse. Créée par le laboratoire Promes du CNRS, qui poursuit déjà, à quelques kilomètres de là (à Odeillo), des recherches utilisant la chaleur du soleil, une nouvelle expérience de production d'électricité à base d'énergie solaire va utiliser les 100 héliostats de la partie basse du site, regroupés au pied de la tour. Avec deux grandes nouveautés : le cycle thermodynamique sera installé au sommet de la tour (et non plus à son pied), sous forme d'une turbine à gaz (et non plus à eau) rédui