Que les chasseurs de baleine n'astiquent pas leurs harpons trop vite. En dépit d'annonces inquiétantes, le moratoire sur la chasse à la baleine, en vigueur depuis 1986, n'a pas été levé lors de la réunion annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI) qui se tient à Saint-Kitts-et-Nevis (Antilles) jusqu'à aujourd'hui.
En revanche, une résolution a été adoptée dimanche selon laquelle le moratoire ne serait «plus nécessaire». Une annonce accueillie comme une déclaration de guerre par les délégations antichasse de la CBI. «Elle n'a aucune autre portée que médiatique. Beaucoup de pays, comme la France, s'en sont démarqués»,tempère Charlotte Nithard de l'association Robin des bois.
Sape. Pour les associations écologistes présentes à Saint-Kitts, la victoire se situe effectivement du côté des antichasse car le Japon n'a obtenu aucune des exigences qu'il escomptait grâce à sa majorité simple. «Le Japon n'a pas réussi à lever les mesures de protection des petits cétacés comme le rorqual, ni à en pêcher 150 de plus comme il le souhaitait, ni obtenu le vote à bulletin secret..., confirme Aurèle Clémencin, responsable de la campagne Océans de Greenpeace. Mais il continue son travail de sape.»
Votée dimanche, la déclaration a recueilli 33 voix pour, 32 contre et une abstention. Si elle n'entraîne pas la levée du moratoire, qui requiert au minimum 75 % des voix, elle assure quand même une victoire symbolique au Japon, à la Norvège et aux autres pays prochasse.
La Norvège, seul pay