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Libération

Pas de lézard pour les crocos

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publié le 23 juin 2006 à 21h32

Montélimar, Pierrelatte (Drôme) envoyée spéciale

Quand Luc Fougeirol évoque le «king» des reptiles, on ne sait finalement plus de quoi il parle. S'agit-il bien des crocodiles, alligators, caïmans et gavials, mis en vedette cette semaine par Montélimar, qui accueille le congrès mondial des spécialistes des crocodiliens ­ nom générique de ces différents mastodontes ? Ou ne parle-t-il pas simplement de lui-même, chargé d'organiser l'événement à deux pas de sa Ferme aux crocodiles (1), centre touristique unanimement salué par les participants ?

Depuis lundi, plus de 250 congressistes de 43 nationalités différentes sont réunis dans la Drôme, sous l'égide de l'UICN (Union internationale de conservation de la nature). Après Gainsville aux Etats-Unis en 2002 et Darwin en Australie en 2004, c'est la première fois que ce congrès se tient en Europe. Une consécration pour Luc Fougeirol, qui dit avoir raté son bac avec mention et élevé son premier crocodile à 14 ans. Le regard noyé dans une épaisse crinière, l'homme reste néanmoins aussi placide que les reptiles dont il raffole et salue les participants comme autant d'amis venus des quatre coins du monde le temps d'une joyeuse fête.

Optimisme. La rencontre mêle scientifiques, éleveurs, dilettantes passionnés, mais également tanneurs et grands commerçants de peaux, tous concernés par la survie de l'animal. «Grâce au ranching, on prélève des oeufs dans la nature, on élève les animaux en captivité pour ensuite vendre leur peau, ce qui permet d