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Libération

Tours ne papillonne pas avec l'azuré

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publié le 29 juin 2006 à 21h36

Tours (Indre-et-Loire) envoyé spécial

L'azuré du serpolet (Maculinea arion) est un papillon inoffensif aux ailes bleutées. Classé espèce protégée, il est pourtant menacé par la construction d'un bout de périphérique au nord de Tours. Sensible à son sort, le Conseil général d'Indre-et-Loire, maître d'oeuvre du projet, a décidé de prendre toutes les précautions pour éviter la confrontation de l'insecte avec les tractopelles. Après avoir obtenu l'autorisation du Conseil national de la protection de la nature, il a opté pour le déplacement de l'espèce.

Même si les papillons sont légers, on ne les déplace pas d'un simple claquement de doigts. Depuis le début du mois de juin, des ingénieurs spécialisés en milieux naturels occupent le site, filets à papillons à la main. «Le conseil général nous a confié la mission de déplacement des papillons en milieu viable», explique Ludovic Lebot, qui travaille chez Théma Environnement. Le papillon est en effet pointilleux. Non seulement il a besoin d'une quantité suffisante d'origan, de serpolet (d'où son nom) ou de thym pour virevolter à sa guise, mais, en plus, sa chenille a besoin d'une copine. Elle se développe en compagnie d'une fourmi (Myrmica sabuleti) et elles cohabitent dans la fourmilière en parfaite intelligence. «Nous avons recensé deux sites proches qui disposent d'un tel environnement», insiste Ludovic Lebot.

Reste à attraper ces «individus» pour lesquels «cahier des charges» et «avancée des travaux» ne veulent rien dire. Pour captu