Du sommet de la montagne, à 1800 mètres, jusqu'au fond de l'océan, à 1000 mètres, des grottes souterraines à la cime des arbres, des plages aux marigots, des prairies aux friches villageoises, les scientifiques de la mission Santo iront, observeront, fouilleront, collecteront, identifieront. Santo est la plus grande île de l'archipel du Vanuatu, au Nord-Est de la Nouvelle-Calédonie. Elle sera, l'espace de cinq mois, d'août à septembre, «la plus ambitieuse exploration globale de la biodiversité jamais réalisée» ont annoncé hier, lors d'une conférence de presse à Paris, les puissances tutélaires de Santo. Le Muséum national d'histoire naturelle, l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'association Pro-Natura international se sont associés pour conduire une exploration d'une envergure sans précédent dans une île dont les forêts ne sont traversées par aucune route ni aucune piste, et dont l'unique ville compte 15 000 habitants
Tectonique. Mois après mois, 160 chercheurs de 25 pays se relaieront sur place, à raison d'un maximum de 75 personnes en même temps, afin de mener un inventaire aussi exhaustif que possible de tout ce qui vit dans les écosystèmes de cette île vieille de 15 millions d'années : des coquillages aux insectes, en passant par les oiseaux, poissons, et autres vivants de tous ordres.
Les nouvelles espèces seront décrites à la fois au niveau morphologique et génétique et selon leur situation dans leur écosystème. Située à la confluence de deux plaques