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Libération
Interview

«Préparer les gens au réchauffement climatique»

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publié le 3 juillet 2006 à 21h50

La Française Monique Barbut vient d'être élue présidente du Fonds pour l'environnement mondial, qu'on appelle dans le jargon «GEF» (Global Environment Facility). Depuis trois ans, elle dirigeait à Paris la division technologie, industrie et économie du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue).

Dans la masse des institutions existantes, comment se positionne le GEF ?

Il a été créé en 1989, juste avant la conférence de Rio, pour financer des programmes d'environnement planétaires (changements climatiques, biodiversité, eaux internationales, désertification...). C'est Paris qui en a eu l'idée. Lors d'une réunion de la Banque mondiale, Pierre Bérégovoy, alors ministre des Finances, a déclaré que la France était prête à mettre un milliard de francs dans un fonds dédié à l'environnement. Les Allemands ont suivi, et le fonds a été créé. Il est administrativement logé à la Banque mondiale (dont je deviens, sur le papier, vice-présidente), mais en réalité il n'en dépend pas. Ses financements vont aux pays en développement et aux pays de l'Est en transition. Il est géré par un conseil d'administration composé de 32 circonscriptions (la France, comme chaque pays du G7, en représente une à elle seule, mais les pays en développement sont regroupés).

Quel est son budget ?

Environ trois milliards de dollars pour les quatre prochaines années. Un secrétariat d'une soixantaine de personnes, basé à Washington, fait le lien entre trois agences de mise en oeuvre : la Banque mondiale,