Madagascar correspondance
Mère Nature à la rescousse de Madagascar, l'un des pays les plus déshérités de la planète ? Elle ne pourra sans doute pas tout faire seule, mais puisque les humains paraissent décidés à y mettre un peu du leur, c'est une piste à ne pas négliger pour sortir la Grande Ile de son marasme. L'idée avait été lancée en grande pompe en 2003 par le président malgache Marc Ravalomanana. A Durban (Afrique du Sud), il avait annoncé le triplement en cinq ans de la surface des aires protégées de l'île. La «vision» du président malgache tarde à prendre une dimension concrète, et le programme ne tiendra pas les délais initialement fixés. Mais, la semaine dernière, en choisissant d'organiser à Antananarivo son grand raout écologique, l'ONG américaine Conservation International (CI) a validé le leadership malgache dans le domaine de la protection de la biodiversité.
Ecotourisme. Madagascar aurait tort de négliger son écosystème, unique au monde en terme d'espèces animales et végétales, endémiques à 85 %. Mais comment transformer cette richesse naturelle en richesse économique ? L'écotourisme est une piste évidente. Déjà, parmi les quelque 200 000 visiteurs annuels de ce gros caillou rouge de l'océan Indien (grand comme la France et le Benelux), rares sont ceux qui ne passent par un des parcs naturels.
Le potentiel est infini. Pour voir des lémuriens par exemple, Madagascar est un lieu de prédilection. Avec les trois nouveaux spécimens officiellement présentés la