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Libération

L'okapi est toujours tapi dans les forêts du Congo

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publié le 6 juillet 2006 à 21h53

Kinshasa de notre correspondante

Le 9 juin, le WWF, organisation de protection de la nature, a créé l'événement en République démocratique du Congo (RDC) : l'okapi serait «de retour» dans le parc national des Virungas, dans la région du Nord-Kivu, à l'est du pays. Une équipe de scientifiques chevronnés aurait découvert des crottes, suggérant la présence de 17 spécimens. L'okapi, sorte de girafe ressemblant à un zèbre, est l'animal national de la RDC. On ne l'avait plus vu dans les Virungas depuis au moins cinquante ans, alors que cette espèce, unique au monde, avait été découverte ici. L'idée que le mammifère mythique puisse avoir posé un sabot dans cette région blessée, a été vue par toute la presse comme une fabuleuse note d'espoir, à quelques semaines des premières élections libres de son histoire. D'autant plus que ce retour s'inscrit dans une amélioration globale de la situation de la faune sauvage dans le parc des Virungas.

Potentiel touristique. Créé en 1925, près du Rwanda, ce parc est le plus ancien d'Afrique, et parmi le plus riche en diversité d'espèces, particulièrement en grands mammifères : antilopes, buffles, éléphants, hippopotames... Mais le braconnage et la guerre ont eu raison peu à peu de cette richesse. Entre 1996 et 2002, la RDC a connu une guerre meurtrière (plus de 4 millions de morts) à laquelle ont participé plusieurs armées étrangères, rwandaises et ougandaises en tête. Les animaux ont été massivement massacrés, victimes de braconnages et ont