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Libération

Brouillard sur les missions du Conseil national du littoral

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publié le 13 juillet 2006 à 21h57

Ce matin, Dominique de Villepin installe officiellement à Matignon le Conseil national du littoral (CNL). Une instance consultative, chargée de réfléchir pour le gouvernement à tous les enjeux concernant les espaces littoraux. Sa mise en place avait été annoncée le 30 juillet 2005 par Jacques Chirac à l'occasion du 30e anniversaire du Conservatoire du littoral. Objectif, selon la déclaration du Premier ministre la semaine dernière: «Mieux protéger les espaces littoraux» et les «rendre accessibles au public».

Urbanisation anarchique. Le CNL se compose de 72 mem-bres, désignés par arrêté du Premier ministre pour cinq ans. Il s'agit de 35 élus (parlementaires, élus des collectivités liées au littoral...) et 37 représentants de syndicats (conchyliculteurs, pêcheurs, hôteliers), d'associations (environnement, paysage, loisirs nautiques...), et d'organismes publics (Conservatoire du littoral, Ifremer, Cedre...). Un subtil équilibre qui, finalement, donne une représentation majoritaire aux élus.

Sur le modèle du Conseil national de la montagne, le CNL se réunira au moins une fois par an et comprendra une commission permanente de 21 membres élus en son sein. L'élection devrait se faire demain. La délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale assurera le secrétariat du conseil.

Mais à quoi exactement servira cette instance supplémentaire ? La France dispose, depuis 1986, d'une loi littoral chargée de protéger les côtes d'une urbanisation anarchique ­ un