Toulouse de notre correspondant
Le Vieil-Albi ne veut pas vivre à l'ombre d'éoliennes. Les éoliennes, d'abord, ça ne plaît pas à Marie-Antoinette Lataillade. Ces «géants fantasmagoriques [lui] font plutôt peur». La présidente de l'Association pour la sauvegarde du Vieil-Albi ne veut pas de ces «formes extraterrestres tournant au vent» qui pointeraient le bout de leurs pales au Garric sur les remblais de la Découverte, l'ancienne mine carmausine de charbon à ciel ouvert, à 8 km «seulement» du donjon de la cathédrale Sainte-Cécile.
Deux ans d'instruction. Raymond Bessou, qui préside l'Association de défense de l'environnement du Garric, soupçonne le député PS de Carmaux d'être à l'origine de ce projet de cinq éoliennes de 100 mètres de haut : «Tout ce qu'a lancé Paul Quilès s'est avéré une catastrophe financière», peste-t-il. Du coup, il dénonce pêle-mêle un supposé «manque de vent» sur le site et «l'inconsistance des terrains» d'implantation. «Pour les amis du Vieil-Albi, nous avons déjà rabioté la hauteur des éoliennes de 120 à 100 mètres. Sinon nous avons toutes les mesures éoliennes et les forages au sol qu'il nous faut», soupire Benoît Praderie dans les bureaux de la société toulousaine d'ingénierie éolienne ABO Wind. Cet ingénieur et ses sept salariés comptent les retards pris par le projet: «bientôt 25 mois d'instruction».
Pour ne rien arranger, l'Association de sauvegarde des maisons et paysages du Tarn vient de se joindre