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Libération

Les nouvelles balises Argos ont l'ouïe Þne

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Le satellite embarque une génération capable de transmettre et de recevoir des informations.
publié le 17 juillet 2006 à 21h59

MetOp embarque le premier des systèmes Argos de troisième génération. Popularisé par le suivi des navigateurs des courses transocéaniques ou celui des animaux sauvages (albatros, éléphants, baleines, lions, thons), le système Argos permet de transmettre des informations de manière automatique via un satellite. Il va connaître un nouvel essor avec des débits plus élevés et, pour la première fois, un système bidirectionnel : il sera possible de transmettre de l'information à la balise (pour la reprogrammer).

Développé et exploité par la filiale CLS (Collecte localisation satellites, à Toulouse) du Cnes, l'agence spatiale française, Argos est aujourd'hui embarqué sur six satellites. Cela permet aux balises ­ 50 000 distribuées depuis le début, 16 000 actives en 2006 ­ d'être en vue d'un satellite toutes les 40 minutes en moyenne. Elles servent pour la météorologie, la recherche et le sauvetage des personnes, la localisation des navires commerciaux et de pêche (5 000 suivis en 2006), pour la sécurité ou le respect des réglementations, la sécurité civile (éruptions volcaniques), l'environnement, le suivi des ressources en eau. Le Programme alimentaire mondial de l'ONU s'en sert pour obtenir des informations sur la distribution de nourriture et la scolarisation des enfants aidés. Les océanographes utilisent plus de 2 500 flotteurs répartis sur tous les océans, capables de plonger jusqu'à 2 000 m pour mesurer températures et salinités puis de transmettre ces données en revenant à la