La fausse alerte au tsunami ne l'était pas tant que ça: le séisme de lundi matin, au large de Djakarta, a bel et bien causé un petit raz-de-marée sur la côte sud-ouest de l'île de Java. Même si son ampleur n'est en rien comparable au tsunami du 24 décembre 2004.
Au moins 172 personnes ont été tuées, selon le dernier bilan, toujours provisoire, publié mardi matin. Pami elles, une française de 26 ans a indiqué une source diplomatique mardi.
Le long du rivage, plusieurs édifices ont été frappés par une vague. «Les bateaux ont été projetés contre les hôtels, qui ont eu leurs fenêtres pulvérisées», a déclaré une femme à la radio indonésienne. «De nombreux petits hôtels ont été détruits», a ajouté cette employée d'un tour opérateur qui accompagnait un groupe de touristes néerlandais. «Quatre personnes de mon groupe sont encore portées manquantes.»
Selon un autre témoin, les dégâts sont «très sérieux». «Les enfants pleuraient et beaucoup sont blessés», a-t-il ajouté. Un officier local de l'armée indonésienne, Asep Kurniadi, a indiqué que les vagues avaient trois mètres de haut. «Le niveau de l'eau est maintenant revenu à la normale», a-t-il dit.
Après la forte secousse –de magnitude 7,7 selon les calculs révisés des géologues américains– qui s'est produite lundi matin, au large de l'île de Java (Indonésie), le centre de surveillance des tsunamis du Pacifique (PTWC) avait émis un bulletin d'alerte à 10h 36 (1). Tout en reconnaissant que l'ampleur
Meurtrier tsunami en Indonésie
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Victimes du séisme à hôpital de Pangandaran, à l\'ouest de Java. Un tsunami provoqué par un séisme dans l\'océan Indien a causé la mort d\'au moins 80 personnes, selon un bilan de la Croix-Rouge, et a entraîné la destruction de plusieurs immeubles dans une station balnéaire indonésienne. /Photo prise le 18 juillet 2006/REUTERS/Crack Palinggi (REUTERS)
par Denis DELBECQ
publié le 17 juillet 2006 à 7h00
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