C'est la triste histoire d'un tsunami qui n'aurait jamais dû tuer. Et pourtant, selon les derniers bilans, plus de 330 personnes ont trouvé la mort lundi sur l'île de Java, et 150 autres sont portées disparues. Une touriste française de 26 ans, annoncée décédée dans la nuit de lundi à mardi, n'était que blessée et a pu contacter sa famille.

Le sud de l'île indonésienne est hélas habitué aux tsunamis: 200 personnes tuées en 1994 et autant dix-sept ans plus tôt. Le terrible tsunami du 26 décembre 2004 avait épargné le sud de l'île, et tué plus de 150.000 personnes au nord, dans la région de Banda Aceh, et 50.000 autres sur le pourtour de l'océan indien. Mardi matin, le séisme de la veille avait suscité une vingtaine de répliques à Java. Reconstitution des faits.

10h 19min 25s (1). Il est 15h19 en Indonésie. Un violent séisme se produit au large de l'île de Java, à environ 200 kilomètres des côtes. L'épicentre se trouve à dix kilomètres de profondeur. Les autorités indonésiennes évaluent la magnitude à 5,5. Pas de quoi fouetter une côte. Mais au centre d'alerte au tsunami du Pacifique, on n'a pas la même histoire en tête: les ordinateurs calculent 7,2 et un message d'alerte est lancé. Le risque d'un «tsunami majeur», comme celui qui dévasta l'océan indien le 26 décembre 2004, est néanmoins écarté. Puisque l'histoire montre qu'ils ne se produisent pas quand la magnitude est inférieure à 7,5. Un peu plus tard, l'Indonési