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Libération

OGM : Greenpeace accusée de trop de transparence

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par Antoine CHELTIEL
publié le 26 juillet 2006 à 22h04

Doit-on condamner une association, en l'occurrence Greenpeace, qui aurait suppléé les carences de l'Etat ? Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris doit rendre sa décision aujourd'hui dans l'affaire qui oppose l'association écologiste à deux cultivateurs du Lot-et-Garonne et de Haute-Garonne. En effet, une directive européenne impose, depuis 2001, la transparence totale en matière d'OGM, notamment en rendant publique la localisation des champs OGM. Mais la France, qui n'a toujours pas transposé cette directive et paie des pénalités quotidiennes de 100 000 euros, tarde à établir les registres. Greenpeace l'a fait à sa place.

A la suite de la condamnation de 49 Faucheurs volontaires le 27 juin, Greenpeace a mis en place l'opération «détectives des champs». Afin d'«inciter tous ceux qui refusent les OGM à se mobiliser dans les campagnes pour découvrir où le maïs transgénique a été planté», Greenpeace distribue des «kits d'investigation», comprenant notamment des tests qui réagissent en présence de maïs OGM. Une fois les champs trouvés (10 à 50 hectares jusqu'à présent), Greenpeace divulgue sur son site Internet leurs coordonnées GPS, la commune, le nom du propriétaire ainsi que la marque de l'entreprise commercialisant les semences. Le tout dans le plus strict respect des recommandations de la directive européenne.

Outre des dommages et intérêts, les deux agriculteurs exigent que soient retirées du site les données les concernant (ce qui a été fait le 20