Menu
Libération

Vagues promesses contre les tsunamis

Article réservé aux abonnés
publié le 26 juillet 2006 à 22h04

Tokyo de notre correspondant

Avec 670 morts, 300 disparus, des milliers de blessés, 50 000 à 80 000 sinistrés, le bilan (provisoire) du tsunami qui a ravagé, il y a dix jours, le spot touristique de Pangandaran, dans le sud de Java, aurait pu être moins lourd... si depuis dix-huit mois, tous les enseignements du tsunami du 26 décembre 2004 (230 000 morts dont 180 000 en Indonésie) avaient été tirés. Après le trauma, les autorités indonésiennes et internationales compétentes avaient promis de travailler plus ardemment à la prévention des séismes et des raz de marée. C'était quand l'urgence prévalait. Quand les bienfaiteurs ­ Etats-Unis, Europe et Japon en première ligne ­ allaient, disaient-ils, «sécuriser» au plus vite les côtes à risques de l'Indonésie.

C'est donc sans surprise que, deux mois après le séisme meurtrier du 27 mai à Yojakarta, 55 minutes après le tremblement de terre localisé à 10 km de profondeur et 200 km des côtes de Java, les alertes n'ont pas fonctionné. Les batteries du dispositif n'étaient pas en place autour de la plus grande île du chapelet insulaire indonésien. Pire : celles qui l'étaient ont mal fonctionné. Des données contradictoires ont donc circulé durant 45 minutes entre experts indonésiens (membres du Pacific Tsunami Warning Network) et étrangers, dont ceux du Centre d'alerte international du Pacifique (PTWC) basé à Hawaii et doté d'une trentaine de stations sismiques (Libération du 19 juillet). La coordination a viré au fiasco. L'a