Rafale de bonnes nouvelles pour l'éolien français. Si le rythme d'installation des machines à vent s'accélère, les objectifs de la directive européenne pourraient bien être atteints, selon une enquête de la Direction générale de l'énergie et des matières premières publiée lundi sur le site du ministère de l'Industrie (1).
Fin 2005, 757 mégawatts (MW) étaient installés sur le territoire, contre 366 fin 2004. Début juillet, le ministre délégué à l'Industrie, François Loos, a rappelé l'objectif ambitieux fixé par la directive : 13 500 MW de puissance installée en 2010 (21 % de notre électricité d'origine renouvelable), soit plus de quatorze fois ce qui existe.
Evidemment, les industriels du vent se félicitent de ces encouragements. A quelques bémols près. «Les 13 500 MW prévus par le ministre sont pratiquement inatteignables en 2010», estime Antoine Saglio, du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Pour réaliser cet objectif, il faudrait en effet installer plus de 8 MW, soit 4 éoliennes par jour jusqu'en 2010. Le rythme d'équipement actuel ne suffit pas. Plus de 600 demandes de permis sont instruites, pour une puissance totale de plus de 4 600 MW. Entre le 1er février 2005 et le 1er février 2006, 202 permis de construire ont été délivrés, pour une puissance totale de 1 230 MW. Toutefois, un permis sur trois est refusé, principalement pour des raisons environnementales. «Le taux de refus ne nous choque pas, le problème, ce sont les délais d'instruction, résume An