Amsterdam de notre correspondante
Aux Pays-Bas, un des pays d'Europe les plus farouchement opposés à l'énergie nucléaire, un tabou vient d'être levé. «Il ne s'agit plus d'être pour ou contre l'atome, a déclaré le 14 juillet Pieter van Geel, le secrétaire d'Etat à l'Environnement. Nous avons dépassé ce stade.» Selon un sondage réalisé en février par l'institut Maurice de Hond, 49 % des Néerlandais sont désormais pour le développement de l'énergie nucléaire, 37 % contre et précision importante 96 % sont favorables à des investissements massifs dans les sources d'énergie alternatives, éolienne et solaire notamment. Les écologistes de Groenlinks, qui comptent 8 sièges sur 150 au Parlement, se retrouvent seuls à plaider pour la disparition pure et simple du nucléaire.
Soutien politique. Il n'est donc plus impensable, pour le gouvernement néerlandais, d'évoquer la construction d'une seconde centrale au cours de la décennie à venir. Et ce, alors que Greenpeace milite encore pour la fermeture de la seule centrale du pays, située à Borssele, au Sud-Ouest. Fortes de 4 millions d'adhérents dans un pays de 16 millions d'habitants, les organisations de défense de la nature s'opposent également au stockage de déchets nucléaires, depuis 2003, dans un entrepôt de Vlissingen, à proximité de Borssele.
Les députés de l'Appel chrétien démocrate (CDA, au pouvoir), ont commencé les premiers, en juin 2005, à plaider pour le recours au nucléaire, en attendant que les énergies renouve