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Libération

Les antinucléaires sur tous les fronts

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publié le 31 juillet 2006 à 22h07

Avec deux lieux symboliques pour accueillir deux manifestations quasi simultanées, le mouvement antinucléaire avait prévu un week-end actif pour défendre une seule et même cause : la sortie du nucléaire.

A Saint-Lô, entre 300 et 500 manifestants ont remis une pétition à la préfecture de la Manche, samedi, pour dénoncer le projet de construction du futur réacteur nucléaire EPR, prévu à Flamanville. Un texte signé par près de 46 000 personnes, des collectifs, la Confédération paysanne, les Verts et la LCR. Les manifestants ont aussi protesté contre la construction d'une ligne à très haute tension censée acheminer l'électricité produite par le futur réacteur vers le sud du pays. «Si la commission de l'enquête publique donne un avis favorable pour le permis de construire du réacteur, nous saisirons la justice, a assuré Didier Anger, membre du conseil d'administration du réseau Sortir du nucléaire. Nous utiliserons beaucoup de moyens juridiques pour ralentir le chantier.» L'enquête d'utilité publique doit s'achever ce soir, après avoir mobilisé peu de gens. Mais Sortir du nucléaire prévoit déjà cinq rassemblements en mars 2007, à Toulouse, Lyon, Strasbourg, Lille et Rennes.

Pendant ce temps, à Bure (Meuse), le festival Décibels contre la poubelle a réuni entre 1 000 et 2 000 personnes près du laboratoire de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs, pressenti pour servir de site d'enfouissement. Objectif : «Montrer que, face à l'enfouissement qui nous e