Scandinavie de notre correspondante
L'organisme suédois de l'inspection de la sûreté nucléaire (SKI) qualifie l'incident de «sérieux». Mardi 25 juillet, un court-circuit dans le réseau électrique en bordure de la centrale de Forsmark, située à 150 km au nord de Stockholm, a révélé des défaillances du système d'arrêt d'urgence. Une enquête a été ouverte. Deux des trois réacteurs n'ont toujours pas été remis en activité. Et, par crainte d'un incident comparable, l'opérateur de la centrale d'Oskarshamn, au sud-est du pays, a décidé à son tour mercredi d'arrêter deux de ses réacteurs.
Classé de niveau 2 sur l'échelle d'Ines (International Nuclear Event Scale), l'incident de Forsmark a été causé par une panne d'électricité, provoquée par un court-circuit hors de la centrale. «Le système de sécurité s'est déclenché comme prévu, c'est-à-dire que les réacteurs ont été mis à l'arrêt. Mais le problème est survenu au niveau du système de refroidissement, habituellement alimenté en électricité par le réseau électrique de la centrale. Quatre générateurs de secours ont été sollicités pour alimenter le système. Or deux seulement se sont déclenchés», explique Anders Bredfell, porte-parole de la SKI. Il a fallu attendre 21 minutes et 41 secondes pour que les deux autres soient activés manuellement.
Défaut de fabrication des batteries
«Grâce au démarrage automatique de deux des générateurs, le refroidissement des réacteurs n'a posé aucun problème», précise la direction de la