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Interview

«Aucune avancée concrète» pour les Indiens de Guyane

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publié le 9 août 2006 à 22h54

Il est probable que la majorité d'entre eux l'ignore, mais le 9 août, même s'il reste symbolique, est «leur» jour. La Journée internationale des peuples autochtones a été décrétée par l'ONU pour célébrer ces quelque 350 millions de personnes qui réclament depuis des décennies que soient reconnus leur existence, leurs particularismes culturels et leurs droits territoriaux. Cette année, Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, entend aussi célébrer l'adoption, le 30 juin dernier, par le Conseil des droits de l'homme, du projet de Déclaration des droits des peuples autochtones. Ce texte, fruit de douze années d'âpres discussions, qui affirme notamment le droit à l'autodétermination et divers droits sur les territoires d'origine et les ressources naturelles qu'ils contiennent, devrait être adopté avant la fin de l'année par l'assemblée générale des Nations unies. La France soutient ce projet de Déclaration et c'est l'occasion pour Jean-Patrick Razon, directeur de l'ONG Survival France, d'alerter sur le sort de ceux qu'il appelle les «Indiens de la République», en Guyane.

Qui sont les «Indiens de la République» ?

En Guyane vivent environ 10 000 Amérindiens, issus d'une population autochtone autrefois bien plus nombreuse. Certains pratiquent encore la chasse, la cueillette et l'agriculture itinérante sur brûlis. Ils sont représentatifs de ces microminorités restées en marge du développement industriel, de ces populations dont les cultures ont fourni les objets exposés au musé