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Libération

Bangkok s'agite face à la grippe aviaire

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publié le 10 août 2006 à 22h55

Bangkok de notre correspondant

Après une accalmie de huit mois, la Thaïlande se retrouve de nouveau sur la ligne de front de la lutte contre la grippe aviaire. Des experts considèrent que le royaume est l'un des pays ­ avec la Chine et l'Indonésie ­ où pourrait démarrer une pandémie humaine de grippe provoquée par une transformation du virus H5N1, qui le rendrait transmissible d'homme à homme. «Plus la souche H5N1 coexiste avec d'autres types de grippes dans l'environnement, plus la possibilité d'une transformation du virus est grande», indique Prasert Thongcharoen, virologue à l'hôpital Siriraj.

Relâchement. Deux foyers animaux sont apparus depuis fin juillet. Et parallèlement, les tests ont confirmé que deux nouvelles personnes avaient été tuées par le virus ­ le 24 juillet et le 3 août ­, ce qui porte le nombre de victimes en Thaïlande à 16 (contre 44 en Indonésie). Ces événements ont fait sortir les autorités thaïlandaises d'une certaine torpeur autosatisfaite. Ces douze derniers mois, le pays, doté d'un réseau de surveillance de 900 000 volontaires, avait été salué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) comme un exemple à suivre en matière de lutte contre la grippe aviaire. La ministre de l'Agriculture, Sudarat Keyuraphan, a donc lancé cette semaine une «guerre contre la maladie» avec des accents dramatiques : «Si nous perdons cette guerre, le virus va nous tuer.» E