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Libération

Avec les «techno-marcheurs» dans le parc du Mercantour

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publié le 15 août 2006 à 22h57

Parc du Mercantour envoyée spéciale

La scène est plutôt surprenante. Nous sommes en plein coeur du parc national du Mercantour, sur un petit sentier zigzaguant dans une forêt de mélèzes à plus de 1 500 mètres d'altitude. Bien loin de la chaleur de la côte, des poteaux électriques de la ville et des sonneries de téléphones portables. Une petite pluie fine rend la nature encore plus silencieuse. Lorsque, soudain, un cri d'oiseau, celui du casse-noix moucheté, semble provenir non pas de la cime des arbres, mais d'un garde du parc. Emmanuel Gastaud plonge alors la main dans la poche de son uniforme et en sort... un pocket PC, un petit ordinateur de poche, d'où provient le cri strident. «Il doit y avoir quelque chose d'intéressant à voir par ici», traduit le jeune homme, chargé de mission au développement durable pour le parc du Mercantour. Un coup d'oeil sur l'écran de l'ordinateur et, effectivement, à quelques mètres de là se trouve un mélèze dont on se demande comment il tient encore debout. A sa base, un large trou dévoile un tronc vide. La foudre l'a transpercé, peut-on lire sur l'ordinateur, mais il est toujours vivant.

Jusqu'ici réservés aux musées, les guides numériques sont proposés aux touristes du parc national du Mercantour depuis le 22 juillet. Une première en France. «La mission d'un parc, c'est de protéger la nature. Mais pour avoir envie de la protéger il faut d'abord la connaître, explique Emmanuel Gastaud. Or 60 % des visiteurs du parc ne s'aventu