Toronto envoyé spécial
De nouveaux chiffres, hier, à la Conférence de Toronto : plus de 1 million de personnes sont désormais sous traitement en Afrique subsaharienne en juin 2006. Soit dix fois plus qu'en décembre 2003. «Plus globalement, 1,65 million de personnes ont accès aux traitements antirétroviraux dans les pays à faible revenu», a développé Kevin De Cock, responsable du département sida à l'OMS. En moyenne, ce sont près de 50 000 nouveaux patients qui sont ainsi inclus chaque mois.
Urgence. La tendance est donc là, évidente et spectaculaire. On est entré dans l'ère de l'«accès universel» aux médicaments antisida. Même si l'objectif reste lointain. «Sur les 38,6 millions de personnes vivant avec le sida, il y a près de 6,8 millions de personnes dans les pays à bas ou à faible revenu qui doivent de façon urgente recevoir des traitements», a noté Kevin De Cock. Or à peine plus de 20 % y ont accès. Il n'empêche, avec trois ans de recul, l'autre bonne nouvelle est que cela marche. Aussi bien dans les pays pauvres que dans les pays riches. A Toronto, nombre de communications sur le sujet l'ont confirmé. Exemple avec l'ONG Médecins sans frontières, qui suit près de 60 000 patients dans 32 pays. «La reconstitution immunitaire des malades est équivalente à celle des pays riches, a révélé la Dre Alexandra Calmy. La survie est de 74 % au bout de deux ans.» Ajoutant : «La question, aujourd'hui, est la suite. Avec les traitements de seconde ligne pou