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Libération

Bioéthanol : éveil d'essence en Afrique du Sud

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publié le 23 août 2006 à 23h01

Johannesburg correspondance

L'Afrique du Sud a décidé de se mettre au vert en se lançant dans la production de bioéthanol, un carburant devenu un peu plus rentable depuis l'envolée du prix du baril de pétrole. C'est début août à Bothaville, à 225 km au sud-ouest de Johannesburg, que la construction de la première usine en Afrique a commencé.Aujourd'hui, tous les pays occidentaux prennent des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : or, substituer 10 % d'essence ou de diesel par du bioéthanol permet de réduire de 30 % les gaz d'échappement des voitures. L'Union européenne s'est ainsi fixé comme objectif de remplacer 20 % des carburants classiques par des biocarburants d'ici à 2020. L'Afrique du Sud a suivi le mouvement.

«Secteur sexy». La société Ethanol Africa voit grand puisqu'elle prévoit l'ouverture de huit usines d'ici à 2010. Ce premier investissement de près de 800 millions d'euros, sur un coût global estimé à 1 milliard d'euros, sera financé aux trois quarts par une levée de capitaux sur le marché international à la Bourse de Londres. La société a été créée par des hommes d'affaires sud-africains, notamment actifs dans le domaine de l'énergie propre, et par un groupement de 400 fermiers producteurs de maïs. «Le secteur du biocarburant est très sexy en ce moment, lâche Joe Kruger, le directeur d'Ethanol Africa. Notre projet suscite déjà beaucoup d'intérêt.»

Le site de Bothaville, dans la province de l'Etat libre (Free State), a été choisi