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Libération

Greenpeace découvre la battue en mer

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publié le 24 août 2006 à 23h02

Marseille de notre correspondant

La bataille navale des pêcheurs («pères de familles qui veulent nourrir leurs enfants») contre les «bandits, voyous, provocateurs, intégristes écologistes, bande de tarés fumeurs de joints» de Greenpeace a débuté hier matin, vers 8 h 45, quand le thonier Saint-Antoine-Marie II a quitté le Vieux-Port de Marseille. A bord, le patron, Serge Perez, et son collègue Mourad Kahoul, président du Syndicat des thoniers de la Méditerranée, conduisent la manoeuvre, suivis par une vingtaine d'autres bateaux. Direction : le Rainbow Warrior, qui approche en rade, pour une escale technique. «M. le préfet, depuis trois jours on était pacifistes, c'est fini ! tonne Mourad au téléphone. Faut être sérieux ! Greenpeace, tu viens chez moi, tu me violes ? Oh !» Serge Perez : «Ils veulent éradiquer la pêche ? On va voir qui va être éradiqué ! C'est parti !» Venu de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales), Perez ironise sur «les grands guerriers de l'arc-en-ciel» : «Une association de drogués de merde ! Des babouins ! On va être obligés de les éclater !» Kahoul annonce aux collègues, à la radio : «Le premier zodiac qui vient sur le quai, tu l'ouvres ! Le Rainbow Warrior, on va le fracasser ! Bateau de pirates, de toxicomanes !»

«Jalousie». A 9 heures, c'est l'encerclement. Déjà interdit de Vieux-Port à Marseille par les autorités locales, qui lui ont refusé l'escale ayant pour but d'informer sur la