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L'ambroisie, poil à gratter non grata en Rhône-Alpes

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publié le 28 août 2006 à 23h04

Lyon de notre correspondant

Cela commence fin août, début septembre. Les yeux se mettent à piquer, puis le nez coule, les éternuements arrivent par salves, juste avant une toux irritante qui se complique parfois en asthme. On croise dans la rue des Lyonnais aux yeux rougis, qui pestent contre l'ambroisie à feuille d'armoise. Une belle plante dont le pollen, hautement allergisant, torture près de 10 % des habitants de la région, au point que les collectivités se sont lancées dans de vastes campagnes d'arrachage.

Chantiers. Comme le phylloxéra ou le doryphore, l'ambroisie serait arrivée au XIXe siècle d'Amérique et c'est un curé du Beaujolais qui a révélé, en 1865, la présence de l'envahisseuse, consignée dans un vieil herbier du Muséum d'histoire naturelle de Lyon. Les plants ­ 30 cm et 1,5 mètre ­ se développent en se ramifiant comme des buissons. La plante est d'un vert vif, avec des tiges velues et des fleurs en épis très fins d'un jaune qui tire sur le vert, mâles et femelles cohabitant sur les mêmes pieds. L'ambroisie se développe surtout lorsqu'on importe ou retourne la terre, où ses graines peuvent rester longtemps enfouies. Elle adore les chantiers, les décombres riches en humus, le sable, le gravier, et prospère le long des fleuves, des terre-pleins en bordure d'autoroute et des voies de chemin de fer, si bien que les équipes d'entretien des autoroutes et du TGV Méditerranée ont été formées à la reconnaître pour l'arracher.

L'ambroisie progresse notamment sur les axes d