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Libération
Interview

Des toxiques jusque dans les maisons

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publié le 2 septembre 2006 à 23h09

Aujourd'hui s'ouvre à Paris la conférence internationale d'épidémiologie et d'exposition environnementales. Accueillie pour la première fois en France, cette manifestation va rassembler 1 300 scientifiques, dont 150 Français, qui vont débattre de multiples sujets traitant des conséquences des facteurs environnementaux sur la santé. Elle a été coorganisée par la toute jeune Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (lire ci-dessous), avec deux sociétés savantes américaines (1). Tour d'horizon d'un congrès éclectique avec sa directrice générale, Michèle Froment-Védrine.

La France s'intéresse-t-elle enfin aux risques liés à l'environnement ?

Il est vrai que nous avons du retard par rapport aux pays anglo-saxons, mais il y a tout de même un plan national santé environnement [initié en 2004, ndlr]. Et la tenue de ce colloque en France démontre qu'il s'agit d'une préoccupation. Cela signifie que l'on n'attend plus d'avoir des maladies pour étudier de potentiels toxiques. Pour ne pas recommencer l'histoire de l'amiante, il faut faire des recherches en amont, c'est la démarche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cet événement s'intègre dans une approche de développement durable et d'application du principe de précaution. Nous espérons qu'il servira aussi à sensibiliser les décideurs.

Quels seront les grands thèmes de ce colloque ?

Il y aura beaucoup de communications et de débats sur la pollution atmosphérique. Ses effets sont assez connus