Menu
Libération

Quand le camping se recycle

Article réservé aux abonnés
publié le 4 septembre 2006 à 23h09

Bordeaux correspondance

Se lever, prendre son café les pieds dans le sable. Dormir à la fraîche, la toile de tente ouverte, ou chasser les épines de pin dans le pineau de l'apéro. Les joies du camping. Mais avec plus de 9 000 terrains aménagés en France et 2,8 millions de vacanciers par an, la facture environnementale grimpe. Les campings représentent le premier hébergement marchand, loin devant l'hôtellerie classique. Et, paradoxalement, la clientèle a peu à peu accru ses exigences de confort et de services. De la simple toile de tente des débuts, on est passé à la caravane, puis au mobile home et, aujourd'hui, à des parterres de petits chalets tout équipés. Les gestionnaires investissent dans des restaurants, des piscines ou des discothèques. Et cela finit par peser lourd, tant dans le paysage qu'en termes de consommation des ressources naturelles et de pollution.

Plus-value. En Aquitaine, six campings planchent aujourd'hui sur des projets de rénovation ou d'agrandissement de haute qualité environnementale. Ils participent au projet Eco-Camps. Une démarche unique en Europe, lancée par le conseil régional, avec la Fédération régionale d'Aquitaine d'hôtellerie de plein air (Frahpa), et soutenue par les fonds communautaires. «Il y a un intérêt croissant des touristes pour la consommation durable», explique Olivier Hantz, chargé de mission. C'est une plus-value pour les campings et cela présente aussi un grand intérêt pour faire face à la flambée du prix des ressources e