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Des nouilles chinoises interdites à la vente

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Greenpeace affirme avoir découvert des traces d'un riz génétiquement modifié interdit dans des pâtes à base de riz, en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne • La DGCCRF en suspend la vente dans le magasin parisien Tang •
(GREENPEACE)
par Denis DELBECQ
publié le 5 septembre 2006 à 7h00

Des OGM non autorisés dans les assiettes françaises? C'est ce que dénonce Greenpeace, tests à l'appui. L'organisation écologiste affirme avoir détecté des traces d'un riz génétiquement modifié interdit dans des nouilles de riz en France et en Grande-Bretagne, ainsi que dans des vermicelles en Allemagne. En France, les nouilles sont vendues par le plus gros importateur et distributeur de produits asiatiques, Tang Frères.

Selon les résultats de tests de Greenpeace, les nouilles contiennent du riz «BT-63». Un riz génétiquement modifié à l'aide d'un gène de la bactérie bacillus thuringiensis qui lui permet de produire une protéine qui rend la plante résistante aux insectes. Ce riz n'a jamais, selon Greenpeace qui le considère «potentiellement allergène», été testé pour ses impacts pour la santé .

Au siège de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (

), la réaction ne s'est pas fait attendre. Des inspecteurs ont prélevé des échantillons chez Tang Frères.

«Nous allons analyser les produits dans nos laboratoires

, explique un porte-parole de la DGCCRF.

Parallèllement, nous avons demandé à l'entreprise de suspendre la vente du produit suspecté le temps de boucler l'enquête.»

De plus, la France a averti la Commission européenne pour alerter les autres Etats membres et informer Bruxelles de cette restriction temporaire de la commercialisation d'un produit en France.

«Nous enquêtons aussi pour déterminer l'origine du riz incriminé par Greenpeace.»

La DGCCRF confirme qu'aucun riz transgénique n'est autorisé dans l'Union européenne.

«Mais plusieurs font l'objet d'une demande devant la Commission européenne.»

Laquelle Commission a vivement réagi mardi en fin de matinée. «La présence dans l'alimen