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De plus en plus de femmes sur le départ

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publié le 7 septembre 2006 à 23h12

Aujourd'hui, les femmes représentent près de la moitié des migrants dans le monde, soit 95 millions. Pourtant, les besoins et contributions de ces migrantes sont ignorés par les études ou les gouvernements. Dans les pays d'accueil, leur travail est si intégré dans la société qu'il passe inaperçu. Employées de maison, serveuses, ouvrières, enseignantes, prostituées... Le rapport 2006 sur l'état de la population mondiale publié par le Fonds des nations unies pour la population (FNUAP) examine pour la première fois l'impact du travail de ces femmes sur les pays d'origine et les pays d'accueil, étudie ses avantages mais aussi ses côtés sombres telle l'exploitation des employées de maison.

Trafics. «Chaque année, les femmes envoient dans leur pays d'origine une part plus importante de leurs gains que les hommes», note Yves Bergevin, médecin, représentant de la division Afrique au FNUAP. Globalement, les hommes envoient toutefois davantage car ils gagnent plus. Traditionnellement, on imagine toujours que les femmes migrent pour se marier ou pour rejoindre leur mari. Mais cette image n'est plus juste. De plus en plus, elles font ce choix de manière indépendante, à la recherche d'un travail ou d'une vie meilleure. En 2005, il y avait légèrement plus de migrantes que de migrants dans toutes les régions du monde excepté l'Afrique et l'Asie. Ainsi, en Australie, depuis trente ans, elles sont plus nombreuses que les hommes.

Quelques exemples. En 2005, plus de 65 % des 3 000 Philipp