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Libération

«Tara» bien partie à la dérive sur la banquise

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publié le 8 septembre 2006 à 23h13

Parti le 11 juillet de Lorient, Tara a suivi exactement le journal de bord prévu. Depuis dimanche 16 heures, l'ancienne goélette de Jean-Louis Etienne a touché la plaque de glace qui doit la porter et la faire dériver pendant deux ans sur la banquise arctique, une expédition jamais réalisée depuis celle du Norvégien Fridtjof Nansen et son voilier Fram, en 1893. Objectif : étudier et comprendre le changement climatique des hautes latitudes. «C'est fantastique, lance Etienne Bourgois, patron d'agnès b, armateur et codirecteur du programme (avec Bernard Buigues, initiateur des expéditions Mammuthus en Sibérie). Nous n'avons pas rencontré beaucoup de glace depuis notre départ de Tiksit. Nous avons retrouvé le brise-glace russe Dranitsyn et l'avons suivi jusqu'à cet iceflot que nous avons jugé capable de supporter le poids du bateau.»

Eau douce. Tara pèse ses 170 tonnes. Le dernier mile a été laborieux. La montée sur le bloc s'est faite en force. «La prise en glace est un moment très fort, poursuit Etienne Bourgois joint par téléphone. Il fait -10 °C et l'on voit la glace qui se reforme autour du bateau. Il fait jour 24 heures sur 24 et le vent est tombé. Nous en profitons pour décharger le matériel de façon à alléger TaraMercredi, les dix-sept personnes encore présentes sur place n'avaient qu'une idée en tête : remonter les deux safrans sans dommages. «Nous ne pouvions pas les enlever tant que l'entrée de