L'affaire des déchets toxiques déversés au cœur de la capitale ivoirienne se poursuit sur un plan pénal. Le procureur de la République du Tribunal de première instance du Plateau d'Abidjan, Raymond Tchimou, a annoncé lundi après-midi que sept personnes, dont trois dirigeants de sociétés travaillant au Port d'Abidjan, avaient été arrêtées les 1er et 7 septembre.
D'après les dernières estimations de l'ONU, six personnes sont mortes et 9.000 ont été intoxiquées par les vapeurs des 400 tonnes de solution déversées dans une dizaine de décharges de la ville dans la nuit du 19 au 20 août. C'est une société ivoirienne qui les a déchargées d'un navire battant pavillon panaméen, le «Probo Koala».
Le parquet avait immédiatement ouvert une enquête judiciaire auprès de la Direction de la police criminelle (DPC) et les premiers résultats ont abouti à l'arrestation des responsables des sociétés maritimes intervenues dans ces transactions (Puma Energie, Waibs et Tommy). Les responsables de la pollution encourent une peine de 15 à 20 ans de prison.
Trois experts de l'ONU ont été déployés lundi à Abidjan pour aider les autorités et les équipes internationales déjà sur place. La France a envoyé six pompiers spécialisés de la sécurité civile française. La Suisse a également décidé d'envoyer un expert en déchets toxiques et chimiques à Abidjan mardi, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
La présidence ivoirienne a annoncé
Sept arrestations dans l'affaire des déchets toxiques d'Abidjan
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A man, wearing a mask, walks near an area where toxic waste was dumped at Akuedo village in Abidjan September 8, 2006. International mediators in Ivory Coast on Friday tried to unravel a political deadlock blocking elections in the war-divided state as health experts tackled a toxic waste emergency that brought down the government. REUTERS/Luc Gnago (IVORY COAST) (Vendredi 8 septembre à Abidjan. REUTERS)
par Laure NOUALHAT
publié le 11 septembre 2006 à 7h00
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