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Libération

Il fait chaud mais le Soleil n'y est pour rien

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publié le 14 septembre 2006 à 23h17

Pas la peine de se cacher derrière le Soleil. Si la punition climatique doit être rude en Europe ­ sécheresse et canicule ­, c'est en raison des interactions entre les sols, la végétation et l'atmosphère. Le double message des climatologues, paru aujourd'hui dans la revue Nature, renforce encore l'appel à modérer l'usage des combustibles fossiles ­ pétrole, gaz et charbon ­, qui boostent l'effet de serre et bousculent le climat.

L'un des arguments avancés par les sceptiques reposait sur l'hypothèse d'un rôle majeur du Soleil dans les évolutions climatiques récentes. Et donc futures, pouvait-on supposer, réduisant le rôle de l'effet de serre. Que nenni, rétorque une équipe internationale dans le numéro d'aujourd'hui de Nature (1), dont l'article s'appuie sur les résultats de nombreuses recherches menées à travers le monde : mesures satellitaires, modélisations, reconstructions paléoclimatiques des variations passées de l'activité solaire. L'astre est d'ailleurs suivi avec précision par les satellites depuis 1978. Il a connu, depuis, trois cycles de onze ans où le nombre de ses taches et son irradiation varient d'un maximum (le dernier en 2000) à un minimum (en 2006).

Hypothèse. L'absence de corrélation entre ces cycles et l'évolution des températures moyennes depuis trente ans avait déjà sérieusement plombé l'hypothèse Soleil (Libération du 26 janvier). Les auteurs de l'article étendent très loin cette idée : «Nous ne trouvons aucune preuve de variation