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Libération

Nourrir un monde à 9 milliards d'habitants

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publié le 14 septembre 2006 à 23h17

La planète aura-t-elle encore de quoi se nourrir au siècle prochain ? Et même dans cinquante ans ? C'est la question que se posent un certain nombre d'experts, au vu des prévisions circulant sur les stocks céréaliers mondiaux. Ceux-ci accusent en effet une forte baisse depuis quelques années et ce n'est pas la production céréalière de 2006 qui va améliorer la situation, puisque, selon les dernières estimations de la FAO (l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation), elle devrait baisser de 1 % par rapport à 2005, à 2 milliards de tonnes. Alors que la population mondiale s'enrichit de 76 millions d'individus par an. Et donc d'autant de consommateurs.

Pollution. En se fondant sur ce diagnostic, le directeur de la FAO, Jacques Diouf, a lancé, hier à San Francisco, un appel à «une deuxième révolution verte», afin de «nourrir le monde lorsque sa population passera de 6 à 9 milliards de personnes». La première révolution verte, dans les années 50 et 60, avait permis de doubler la production alimentaire mondiale en mettant la science au service de l'agriculture, notamment via les engrais et les pesticides. Le changement à effectuer aujourd'hui va dans le sens inverse. Alors que la pollution menace toutes les ressources de base, c'est la préservation de l'environnement qui doit être au coeur de cette nouvelle révolution. «La tâche qui nous attend sera plus dure, a confirmé Jacques Diouf. Non seulement il faudra obtenir, d'ici à 2050, 1 mill