Menu
Libération

Les Suédois épris du péage de ville

Article réservé aux abonnés
publié le 19 septembre 2006 à 23h20

Malmö de notre correspondante

Il aura fallu sept mois pour convaincre les Stockholmois. En janvier, plus de deux tiers des habitants de la capitale suédoise étaient opposés à l'instauration d'un péage urbain, destiné à réduire la circulation dans le centre-ville. Dimanche, 53 % d'entre eux ont voté en faveur de la taxe d'embouteillage, lors du référendum organisé à Stockholm, en marge des élections législatives et municipales (lire page 8). L'expérimentation, menée du 3 janvier au 31 juillet, a donc fait ses preuves, même si une majorité de la population des communes voisines est toujours opposée au péage urbain.

De 10 à 20 couronnes. Le directeur du projet, Gunnar Söderholm, n'est pas étonné par le revirement de l'opinion publique : «Une fois que les gens ont constaté que la circulation diminuait, que les embouteillages disparaissaient et que l'air était plus respirable, ils ont changé d'avis.» L'ethnologue Greger Henriksson parle d'une «dédramatisation». Les Stockholmois n'ont guère apprécié que l'expérimentation soit menée sans leur accord. «Mais, une fois la taxe entrée en vigueur, il n'y a pas eu de résistance, et, finalement, l'opposition s'est calmée.»

Pendant sept mois, les automobilistes se sont donc acquittés d'une taxe chaque fois qu'ils entraient et sortaient du centre-ville. Des caméras, installées en 18 endroits différents, enregistrent le passage des véhicules entre 6 h 30 et 18 h 29, du lundi au vendredi. Les numéros minéralogiques sont ensu