Pourquoi les grandes villes françaises ne suivent-elles pas l'exemple de Stockholm (lire ci-dessus), Oslo, Singapour, Londres et, peut-être bientôt, Milan, qui ont choisi les péages pour réduire embouteillages et pollution ? C'est que, à y regarder de plus près, les villes pionnières en la matière sont des cas particuliers. Singapour avait un très gros problème de congestion urbaine jusqu'à la création d'une taxe pour voitures en 1998. Et la mesure a été bien acceptée car seuls les plus riches en possédaient une. A Londres, la zone concernée par le péage instauré en 2003 est petite, peuplée de seulement 400 000 habitants, il s'agit surtout de bureaux pour travailleurs très qualifiés. En comparaison, il faut s'imaginer un péage autour de la Défense, plutôt qu'autour de Paris.
«Discriminant». En France, cependant, dans l'état actuel de la législation, cela n'est pas possible. Lors de la «deuxième vague» de décentralisation, en 2002, le député UMP Christian Philip avait remis un rapport préconisant des péages urbains dans les grandes villes. En 2004, il avait déposé un amendement permettant aux collectivités territoriales d'instaurer de tels péages. Amendement retiré face à l'hostilité de l'opposition qui craignait une mise à l'écart des habitants de banlieue.
A la mairie de Paris, de toute façon, d'autres solutions sont envisagées. Car la priorité n'est pas la réduction des embouteillages, comme à Londres. Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, chargé des transports, refuse un