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Libération

La nature cherche des ressources

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publié le 21 septembre 2006 à 23h23

Quel est le nerf de la guerre déjà ? Ah, oui, l'argent ! Il en faut beaucoup pour relever le double défi du millénaire consistant à réduire la pauvreté dans le monde et préserver la nature. La nature a un prix et sa protection, comme sa dégradation, se monnaient. Cette vision très anglo-saxonne des choses semble partagée par la quasi-totalité des participants à la conférence internationale sur la biodiversité qui se tient à Paris jusqu'à aujourd'hui. Comment lever des fonds et s'assurer que l'argent financera des projets de développement respectueux de l'environnement ?

Toutes les solutions de financement sont donc bonnes à prendre, du don pur et simple à l'échange dette-nature (une partie de la dette d'un pays est annulée si l'argent qui devait être remboursé est affecté à un programme de préservation) et jusqu'au mécanisme de compensation. Le premier pays à l'avoir mis en place avec succès est le Costa Rica. Le principe est simple : «L'utilisateur de la ressource paie, en amont, pour un service environnemental rendu», explique Carlos Manuel Rodriguez, ancien ministre de l'Environnement du Costa Rica et instigateur du programme. Ainsi, si un agriculteur utilise de l'eau, il paie un extra dans sa facture, lequel va à ceux qui préservent la ressource. Comme l'automobiliste qui paie son essence plus cher. L'argent recueilli sert aux propriétaires de parcelles de forêt parce que leurs arbres absorbent le carbone rejeté par les voitures. 500 000 hectares sont concernés et