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Libération

Plus de doute sur le réchauffement

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publié le 27 septembre 2006 à 23h27

James Hansen est un emmerdeur. C'est ce que doit penser George W. Bush. Climatologue au Goddard Institute for Space Studies, ce scientifique respecté a publié hier un article titré : «Global temperature change» (1), qui tire de nouveau la sonnette d'alarme : «Un réchauffement planétaire de plus de 1 °C, par rapport à l'an 2000, constituera un changement climatique dangereux.»

La probable grogne de Bush, qui a toujours refusé d'adopter la moindre politique contraignante contre le réchauffement, s'explique. Déjà, en février, Hansen avait provoqué une polémique lorsque son travail sur les températures planétaires en 2005 était en bonne place sur le web de la Nasa. Logique, puisqu'il y travaille. Sauf qu'un fonctionnaire de la Maison Blanche avait demandé à l'agence de retirer l'article, puisqu'il contredisait la politique de son patron...

Aujourd'hui, Hansen persiste et signe. Selon lui, la période 2000-2005 et l'amélioration des mesures effacent les doutes des années 90 sur l'influence des émissions de gaz à effet de serre sur le climat. «Le meilleur résumé est : un réchauffement planétaire lent, avec de grandes fluctuations, du début du siècle à 1975, suivi par un réchauffement rapide, à 0,2 °C par décennie», dit-il. L'année 2005 joue un grand rôle dans cette conviction. En l'absence d'El Niño dans le Pacifique et en période de minimum d'activité solaire, elle aurait dû faire partie des années froides... Elle détient pourtant le record de chaleur depuis 1880, selo